Ils tripotent leurs cheveux gras dans l'indécision météorologique de la fin de l'après-midi. Des gestes presque perdus, vaguement reproduits d'un reportage au fond des magnaneries de la basse Asie.
Parfois on isolerait un rythme. Comme une éructation incomplète, comme un mélange gazeux instable.
La raie de leurs fesses surgissant de leurs pantalons flasques, une marque distinctive, un symbole de ralliement. Leur bras droit posé à plat sur la table, couché comme un chien soumis. Et l'autre, le gauche, qui dit n'importe quoi dans l'air, qui pompe une pensée qui ne vient pas. Alors des rasades violentes contre leur âme rongée d'aridité.
A leurs pieds, des chiens tout aussi chargés, attendent de reprendre la route, dans le pas éruciforme de leurs maîtres.