La pluie entame la nuit
Comme un premier violon
Lorsque
Le gros des souffleurs
Gonfleront le requiem
Nos voix sèches
Ne suffiront pas
A s'opposer à la pénombre
Dans cet hôtel
Entre ces montagnes
Entre ces saisons
Entre ces draps
Alors
Comme nous savons le faire
Puisque nous y avons été entraînés
Alors
Comme à chaque fois
Nous organiserons des ratonnades
Nous attraperons quelques promesses
Nous ne voudrons même pas
Les faire parler
Nous les briserons
Entre nos bras secs
Ce sera notre joie lumineuse
Les yeux plantés dans la pluie
Elle-même plantée dans la nuit