Ses plénipotentiaires
Ils appellent
Le vent et la pluie
Comme le matador
Le taureau
Eux seuls savent
Le langage
De la bête
Grosse
Sombre
Et fumante
L'océan a trouvé
En eux
Plantés au milieu du béton
Des porte-voix
Construits
D'un fouillis de feuilles
Il sait désormais
Se faire comprendre
Et montrer aux clapiers
Qu'il existe des fureurs
Indomptables
Capables de tout écraser
Entre deux vertiges
Susceptibles de tout rompre
En précipitant
Deux espoirs
Même les plus gras
L'un contre l'autre
Envieuses d'éventrer
A coup de lames salées
Les routes les mieux tricotées
L'océan a trouvé
Son ambassade
Au milieu du monde
Des êtres déconcentrés