Regarde
On voit
Ton sécateur
Qui luit dans le sombre
J'attends l'aube
Je me prépare
J'irai cueillir le jour
Et je lui arracherai
Un à un ses pétales
Et après
Et après je laisserai
Tout en plan
Comme
Un festin sec
De prédateur
Comme
Les reliques
D'une sauvagerie
Regarde
On voit
Ton sécateur
Qui luit dans le sombre
Range un peu ça
Ne te donne pas
En spectacle
Ne sous-estime pas
La lumière
Et ses ruses
15 avril 2016
11 avril 2016
Livrée
Le livreur
De vins fins
Est venu
Amener
Sa tristesse
En petits cageots
Devant la porte
De bois rouge
Importé d'une île
Lointaine et défigurée
Celle qui tirait
Des bières
S'est arrêtée
De tirer des bières
Ils ont parlé
De ses kystes
Qui lui donnaient l'air
D'un vieux crocodile
Le livreur
De vins fins
A eu droit
Ensuite
A un peu de blanc
Servi dans un verre trapu
Qui ressemblait à sa démarche
De souriceau obèse
Celle qui tirait des bières
S'est remise
A tirer des bières
Le livreur
De vins fins
S'est mis
A parler un peu tout seul
"On y va", lançait-il
A des chevaux
Invisibles et miniatures
Sur le comptoir
"Bon", ajoutait-il
Comme un ancien dresseur
De chiens
Puisque les voix
Dans les hauts-parleurs
Ne lui répondaient pas
Il a traversé
Dans l'autre sens
La porte de bois rouge
Importé d'une île
Lointaine et défigurée
Il a laissé ses petits cageots
De tristesse
Il reviendra demain
Il les chargera dès l'aube
Il sait qu'il n'en a pas l'utilité
Puisque la nuit a promis
De lui masser l'épiderme
Celle qui tirait des bières
A pris soin
D'ailleurs
De les mettre de côté
Afin que personne
Ne trébuche
De vins fins
Est venu
Amener
Sa tristesse
En petits cageots
Devant la porte
De bois rouge
Importé d'une île
Lointaine et défigurée
Celle qui tirait
Des bières
S'est arrêtée
De tirer des bières
Ils ont parlé
De ses kystes
Qui lui donnaient l'air
D'un vieux crocodile
Le livreur
De vins fins
A eu droit
Ensuite
A un peu de blanc
Servi dans un verre trapu
Qui ressemblait à sa démarche
De souriceau obèse
Celle qui tirait des bières
S'est remise
A tirer des bières
Le livreur
De vins fins
S'est mis
A parler un peu tout seul
"On y va", lançait-il
A des chevaux
Invisibles et miniatures
Sur le comptoir
"Bon", ajoutait-il
Comme un ancien dresseur
De chiens
Puisque les voix
Dans les hauts-parleurs
Ne lui répondaient pas
Il a traversé
Dans l'autre sens
La porte de bois rouge
Importé d'une île
Lointaine et défigurée
Il a laissé ses petits cageots
De tristesse
Il reviendra demain
Il les chargera dès l'aube
Il sait qu'il n'en a pas l'utilité
Puisque la nuit a promis
De lui masser l'épiderme
Celle qui tirait des bières
A pris soin
D'ailleurs
De les mettre de côté
Afin que personne
Ne trébuche
04 avril 2016
A bout portant
Tirer à bout portant
Dans les genoux de l'après-midi
Regarder l'ennui
Couler, s'étaler
Comme un dégazage
Et trouver une place
A bord d'une fourgonnette
Où les soupirs sont
Serrés et patibulaires
De vrais soldats de régime sanguinaire
Croire
Après avoir soumis
Les dernières heures du jour
Qu'on peut partir
Maintenant à l'assaut
De la nuit
De ses citadelles excitantes
Croire qu'elle nous laissera
Même approcher
Respirons encore
Car nous n'entendrons pas
L'obscurité
Ses grands mouchoirs
Serrés dans ses grosses mains
Nous ne l'entendrons
Même pas
Nous étouffer
Inscription à :
Articles (Atom)