Un matin laiteux
Qui accueille nos corps secs
Qui les ramollit
Qui tire d'anciennes douceurs
A faire rancir l'aube
Puisque trop vieilles
Un matin laiteux
Qu'il ne vaut mieux pas boire
Mais grignoter
Avec tout ce qu'on y a trempé
Et faire provision
De vieux jus
De forces
Pour aller faire les poches
De cette tristesse sauvage
Qui passe ses nuits dehors
Qui attend nos corps
Dérobés
Occupés
A plonger dans ce matin laiteux